Jacqueline Rutkowski. Août, 2021
À propos de ce documen
Ce document fait partie d’une série d’études de cas portant sur les systèmes de Responsabilité élargie des productrice·eur·s (REP) à travers le monde. Élaborée grâce à la collaboration entre l’Alliance mondiale des récupératrice·eur·s et WIEGO, la série vise à examiner en quoi l’adoption grandissante dans le monde entier de mesures et de systèmes de REP constitue une menace ou une amélioration pour les moyens de subsistance des récupératrice·eur·s de matériaux de l’informel, un groupe qui a traditionnellement joué un rôle essentiel dans le recyclage et la réutilisation de déchets.
Les systèmes de REP, sous une multitude de dispositions différentes, peuvent couvrir tout un éventail de matériaux. Leur but premier est de s’assurer que les productrice·eur·s portent la responsabilité du coût de l’impact environnemental et économique qu’engendrent les emballages et les articles mis sur le marché. Dans certains cas, ces systèmes consistent en politiques obligatoires, tandis que d’autres relèvent d’initiatives à participation volontaire, initiées par des entreprises ou des consortiums.
Les déchets constituent non seulement une question environnementale, mais aussi des produits ayant une valeur. Les systèmes de REP peuvent donc se voir controversés vis-à-vis des récupératrice·eur·s car ils transfèrent aussi bien le pouvoir que les bénéfices aux productrice·eur·s ou à d’autres parties intéressées du secteur de déchets, ce qui fait naître souvent une nouvelle concurrence autour des matériaux. Cependant, dans des lieux où on trouve une organisation au sein des récupératrice·eur·s de matériaux, la REP peut s’avérer une perturbation positive possédant la capacité de financer leurs activités, qu’elles soient nouvelles ou existantes. La REP peut, par conséquent, présenter à la fois des risques et des opportunités pour les récupératrice·eur·s et les organisations qui les représentent. D’où la nécessité d’une compréhension claire de la REP dans des contextes différents pour que les récupératrice·eur·s puissent identifier les revendications ou les modifications à formuler lorsque l’implémentation d’un système de REP est en vue.
La série a pour objectif de combler ces lacunes à travers un partage des expériences des récupératrice·eur·s de matériaux et leurs organisations, des réalités vécues sur le terrain au niveau local, là où un type de REP est présent. Chaque étude se termine par un ensemble de recommandations visant à améliorer les systèmes afin de mieux intégrer les récupératrice·eur·s.
Le processus de recherche et d’élaboration relatif à chaque étude a été marqué par une forte implication des associations locales et nationales de récupératrice·eur·s de matériaux. La vision du Mouvement national des récupératrice·eur·s de matériaux du Brésil (MNCR, acronyme portugais), basée sur leur expérience concernant un accord sectoriel, est
explicitement évoquée dans cette étude de cas.
Remerciements
Ce rapport a été préparé par Jacqueline E. Rutkowski, de l’ORIS. L’Observatoire du recyclage solidaire et intégrateur (ORIS), l’Alliance mondiale des récupératrice·eur·s et le groupe de travail de WIEGO sur la REP ont apporté de précieuses révisions. Vous trouverez la liste des délégué·e·s au Groupe de travail sur la REP, de l’Alliance mondiale des
récupératrice·eur·s, à l’adresse suivante : https://epr.globalrec.org/.
Veuillez citer cette publication comme : RUTKOWSKI, Jacqueline, La logistique inverse des emballages : le modèle brésilien de REP, Alliance mondiale des récupératrice·eur·s, WIEGO, 2021 [traduction de l’anglais].
Photos de couverture :
En haut – Site de tri de la Coopérative « Coopersol Leste », appartenant à des récupératrice·eur·s de matériaux, à Belo Horizonte, dans le Minas Gerais, au Brésil, 2020.
En bas – Des ballots de plastique après le triage, Coopérative « ASCAPEL », à Betim, dans le Minas Gerais, au Brésil, 2019.
Photos : Gilberto Chagas/MNCR, ANCAT
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